Comment choisir son école de naturopathie ?

Est-ce qu’une école en présentielle est de meilleur niveau qu’une école en E-learning ?

Il y a des avantages et des inconvénients pour chaque type d’école. Ceci dit, ce qui détermine le niveau d’une école, se résume essentiellement par le contenu réel dispensé par le centre de formation et cela n’a rien à voir avec le mode de transmission des cours; c’est-à-dire en E-learning ou en présentiel .

Si le niveau d’une école se détermine particulièrement par le contenu réel dispensé, comment savoir avant de s’inscrire, si une école propose un bon niveau de formation ?

Pour répondre à cette question, certaines personnes souhaitent obtenir le sommaire ou le titre des différentes parties de chaque cours. En fait, c’est un leurre de croire que si on possède le sommaire ou les différentes parties d’un cours, l’on pourra en juger la qualité.

Par exemple, si le sujet des Acides Gras Oméga 3 est important à vos yeux, vous pouvez vous sentir rassuré d’observer qu’il se trouve dans le sommaire de la formation que vous souhaitez choisir. Mais la limite d’un tel raisonnement se situe au niveau qualitatif . En effet, le sujet peut avoir été traité, mais pour autant posséder des lacunes ou des manques dans le contenu, tellement ce sujet comporte de « subtilités » importantes et indispensables pour un « professionnel du bien être ». Cette remarque est vraie pour tous les sujets ou les thèmes abordés dans une formation de naturopathe hygiéniste.

Qui peut jouer les arbitres pour apprécier la qualité réelle d’une formation de naturopathe hygiéniste ?

Pour apprécier réellement le contenu d’une formation , il faut être en capacité de déceler ce qui peut être erroné, obsolète ou manquant dans une formation tant sur un plan scientifique qu'expérimental.

L’expérience et l’expérimentation d’une théorie est un domaine aussi important que la science particulièrement dans le domaine de la naturopathie et de l’hygiénisme .En effet, l’idéal se manifeste lorsqu’une expérience est validée par la science.

Ceci dit, la notion scientifique mérite ici une précision. En effet, aujourd’hui, une grande vigilance doit être exercée à propos de la science, car certains travaux dits « scientifiques » ou certaines théories scientifiques ont été gangrenés par des « intérêts financiers ». C’est ainsi que certaines affirmations « abracadabrantes ou extravagantes » sont apparues à propos de la genèse du cholestérol et de la plaque d’athérome par exemple et sont véhiculées par de nombreux professionnels de la santé dont des naturopathes .

Affirmer cela ne souhaite en aucun cas discréditer le point de vue de la science, bien au contraire, mais une grande vigilance doit être exercée à propos des travaux auxquels on se réfère qui doivent être rigoureux et sérieux.

Il est donc important que le centre de formation ou l’école vérifie la qualité des travaux scientifiques auxquels elle souhaite se référer.

Comment apprécier la qualité d’une formation de naturopathie hygiéniste, avant de s’inscrire ?

En fait, il ne peut s’agir que d’indices, car pour juger vraiment une formation comme on vient de le voir plus haut, il faudrait étudier la totalité du contenu de cette dernière et être en capacité de déceler les erreurs, les manques ou les informations ou théories erronées ou obsolètes.

Un tel travail d’analyse ne peut être accompli par les élèves issues d’une telle école, car il est difficile d’être juge et partie, car notre point de vue est limité par nos connaissances ou nos schémas mentaux ou préjugés.

Sans être des preuves, quels sont les indices pouvant donner des indications sur la qualité potentielle d’une formation de naturopathie hygiéniste, avant une inscription ?

Les indices et les informations pouvant être obtenus avant de s’inscrire peut-être :

• Le nombre total d’heures de formation.
• La densité des cours qui peut s’apprécier entre autres par le nombre de pages de formation dédiés à chaque cours.
• L’ancienneté, l’expérience, le cursus et le parcours professionnel, du ou des responsables d’une école, car c’est lui ou eux, qui très souvent vont orienter le niveau d’exigence de la formation dispensée par leur école. Mais aussi la philosophie, la direction générale de l’établissement et particulièrement s’ils rédigent eux-mêmes certains cours.

Ceci dit le risque de tout responsable d’école, même « ouvert d’esprit » est de transmettre certains dogmes ou « vérités » de manière un peu automatique, sans avoir pris le temps de tous les remettre en cause, à la lumière de travaux scientifiques récents et pertinents ou d’expérimentations contradictoires.

Et surtout ne pas oublier un indice des plus importants : la présence ou pas de cours de nutrition pathologie et la manière dont ils ont été réalisés.

A noter.

A ce propos il est important ici de développer un minimum ce point si important . Même si l’on a bénéficié d’une excellente formation sur le plan qualitatif , il est important que l’on puisse bénéficier de cours de pathologie nutrition. Ce cours est le grand absent de nombreuses formations, car certains responsables d’école considèrent que tous les cours nécessaires à la réalisation d’une consultation ont été développés dans la formation de base, ce qui est factuellement vrai.

Ceci dit, différents naturopathes certifiés renoncent à en faire leur métier. Même si les raisons peuvent être multiples, une des causes est en relation avec la difficulté que certains éprouvent concrètement à faire face aux nombreux cas divers et variés et aux difficultés qu’ils peuvent rencontrer, à partir du moment où ils exercent réellement leur métier.

En effet, les motifs de consultations de leurs « clients-patients » peuvent être très variables et les troubles plus ou moins importants. En fait, lorsque l’on vient juste d’achever sa formation et que l’on se retrouve lors d’une consultation, confrontée à différents troubles de santé, il n’est pas toujours très aisé de se remémorer plusieurs années de formation en nutrition, micronutrition, phytothérapie, aromathérapie, gemmothérapie, le tout associé aux notions de terrain individuel à l’instant «T».

Puisque l’on s’adresse à des naturopathes-hygiénistes et non à des médecins , ce cours ne doit pas se focaliser sur les symptômes biochimiques liés à une maladie, mais doit plutôt en chercher les causes et les corriger autant que cela est possible. Pour cela, il est nécessaire de favoriser le respect de tous les facteurs de santé, afin de contribuer à la restauration de l’intégrité de l’organisme.

Il est important en cas de présence de ce cours de nutrition pathologique , de vérifier qu’il a été développé de manière holistique ou hygiéniste et non de manière allopathique ,c’est-à-dire en se contentant de décrire les symptômes biochimiques observés dans telle ou telle maladie. Cela ne sera pas d’une grande aide pour un naturopathe hygiéniste, contrairement à un médecin, qui lui dispose d’une réponse : la prescription de médicaments spécifiques dont le rôle est très souvent de faire disparaître les symptômes.

A l’école ENHED, les cours de nutrition pathologie sont développés en fonction de grands thèmes .

Par exemple :

• Les maladies gynécologiques.
• Les maladies articulaires.
• Les maladies de l’appareil digestif.
• Les maladies neurologiques.
• Les maladies des voies respiratoires.
• Les maladies cardio-vasculaires.

Etc.

Dans un premier temps, chaque cours va développer la genèse et les liens communs et généraux qu’il y a entre tous les troubles de santé concernés par un thème en particulier, qui peut être gynécologique, articulaire, neurologique.

Ensuite, ces cours vont développer différentes pathologies liées à ce thème. Par exemple pour les troubles de santé lié aux troubles neurologiques, on va trouver entre autres, différents protocoles tels que :

• Protocole de la dépression nerveuse.
• Protocole dans la nervosité.
• Protocole de l’insomnie.
• Protocole en relation avec différents troubles de santé.
• Protocole en cas de fatigue.
• Protocole dans la sclérose en plaques.
• Protocole à propos d’Alzheimer.
• Protocole à propos de Parkinson.

Etc

Rappel. En naturopathie-hygiénisme, en ne soigne ni ne s’occupe de la maladie, mais on cherche uniquement à corriger et à supprimer les causes à l’origine de ces troubles, en optimisant tous les facteurs de santé, comme la respiration, le sommeil, la détente , le grand air, mais aussi et surtout, la nutrition.

On se sert entre autres de biothérapie comme la micronutrition, l’alimentation saine, vivante et individualisée, mais aussi la phytothérapie, l'aromathérapie, la gemmothérapie, la balnéothérapie, les enveloppements, les drainages, les diètes, etc.

Pour chaque trouble de santé, à l’instar des conseils que l’on peut retrouver dans une consultation en naturopathie hygiénisme, on trouvera dans ces fiches, des conseils spécifiques à toutes ces biothérapies. Ainsi sera présenté par exemple, des informations concernant la durée de prise de chaque complément alimentaire ou chaque protocole, les quantités à consommer, etc. De plus, des mises en garde seront proposées pour éviter les erreurs commises dans le cadre de régime alimentaire spécifique comme le régime crudivore, végan, végétalien.

Si votre « client-patient » est concerné par un trouble de santé, qui n’est pas développé dans ce cours, vous n’aurez pas de difficulté à réaliser vous-même un protocole adapté. En effet , entre la genèse des troubles de santé développés pour chaque grand thème et les exemples de troubles de santé spécifique développés pour chacun d’eux (Exemple de thème : les troubles Articulaire. Exemple de trouble spécifique : l’arthrose), vous pourrez vous inspirer de tout cela pour donner des conseils adaptés en rapport avec tel ou tel trouble de santé non répertorié dans la liste, mais appartenant à un grand thème qui lui aura été abordé.

Réduire le prix de la formation, est-ce conciliable avec la notion de qualité ?

A propos du coût de la formation.

Aujourd’hui, on trouve des formations de naturopathie qui peuvent aller de quelques centaines d’euros à des milliers d’euros, ou dépasser les 10 000 euros. Bien que rien ne garantit que plus le prix d’une formation soit élevé, plus la qualité est au rendez-vous, il n’en reste pas moins vrai, que la qualité d’une formation à un coût incontournable. Ceci dit, la qualité peut tout à fait être conciliable avec un prix raisonnable, mais pas au-dessous d’un certain seuil. Une formation où l’on observe de nombreux manques , ou encore qui possède des théories erronées ou obsolètes , tant sur le plan scientifique qu’expérimental , va inéluctablement impacter le niveau de formation du futur naturopathe hygiéniste et donc ses compétences.

C’est ainsi qu’aujourd’hui on constate des disparités importantes en matière de compétence chez différents naturopathes ou naturopathes hygiénistes . C’est d’ailleurs le constat qu’a fait l’excellent naturopathe Robert Masson (1931 2019) dans son ouvrage : «la naturopathie foudroyée» . Par exemple, bien que l’alimentation « vivante » (c’est-à-dire celle qui contient une bonne part d’aliments crus ,mais pas uniquement ,comme les crudités légumes, les graines germées , les jeunes pousses de céréales, etc.) est un atout de santé indéniable, on peut déplorer que différents naturopathes, n’arrivent pas à trouver les causes des troubles de leur «client-patients» qui suivent ce genre d’alimentation. Très souvent, ces troubles ne sont pas dus à ce régime alimentaire, au moins en théorie, mais à certaines erreurs de mise en pratique, ainsi que des notions de terrains individuels non pris en compte. Cela peut concerner aussi dans certains cas, les personnes qui suivent le régime 100% crudivore ou encore végan, végétalien. D’autre part, un naturopathe-hygiéniste qui maîtrise bien l’art de faire des « réglages alimentaires » va contribuer fortement par ses corrections et ses conseils, à optimiser les processus digestifs de ses « clients-patients » et donc favoriser l’assimilation du bol alimentaire.

Un tel travail contribue souvent à améliorer de manière notable le bien-être de nombreuses personnes et ainsi contribuer à restaurer l’intégrité de l’organisme. Mais pour cela il faut absolument bien maîtriser tous les processus de digestion alimentaire, ce qui ne se résume pas à connaître quelques bases relatives aux processus digestifs. En parallèle, il est aussi nécessaire de maîtriser les nombreuses interactions favorables et défavorables entre les aliments, les temps de digestion, la notion d’aliments indigestes ou trop « composites » comme les mueslis entre autres, les associations alimentaires compatibles et incompatibles, les notions de terrains individuels, etc.

Il faut savoir que de nombreux troubles de santé ont pour origine une dysbiose (déséquilibre de la flore intestinale) qui va favoriser une porosité excessive de la muqueuse intestinale. A la faveur de cette altération, des macro-molécules ou des molécules toxiques vont traverser la barrière intestinale et provoquer des réactions inflammatoires, immunitaires, ainsi qu’une augmentation du stress oxydatif. L’ensemble de ces phénomènes favorise de nombreux troubles de santé à distance pouvant s’avérer dans certains cas, très importants.

On voit bien ici, qu’une formation de naturopathe hygiéniste, qui fait l’impasse sur ces nombreux mécanismes biochimiques ou encore qui les abordent que de manière superficielle, va pénaliser de manière très importante les compétences du futur naturopathe-hygiéniste. Ainsi, on comprend mieux pourquoi certains naturopathe, vont sur les forums dédiés à la naturopathie, pour demander de l’aide, afin de résoudre certains problèmes qu’il rencontre lors de consultations avec leurs « client-patients ». Il n’est pas question ici d’affirmer que le naturopathe hygiéniste est tenu à une obligation de résultat. Par contre, il est de sa responsabilité de se donner les moyens d’aider au mieux son « client-patient », par des conseils sérieux, de qualités et individualisés.

Au vu de tout ce qui vient être développé ci-dessus, on ne peut que prendre conscience, que la qualité d’une formation en naturopathie hygiénisme, va conditionner de manière importante, les compétences du futur professionnel du bien être.

À tout cela, la notion de qualité alimentaire doit être prise en compte, en évinçant les molécules toxiques (maillard, glycation, etc). Préciser tout cela ne préjuge en rien de la qualité de telle ou telle formation, mais représente plutôt des pistes de réflexion.