Ce que souhaite traiter cet article, c’est les mécanismes psychologiques et neurologiques ou neurochimiques qui participent inconsciemment à nos choix POUR ou CONTRE.
Quels sont les mécanismes psychologiques ?
Définition : ce qui est en rapport avec la psychologie c’est-à-dire l’analyse scientifique de phénomènes psychiques qui ont trait à la pensée. Autrement dit; les mécanismes qui favorisent un tel type de pensée ou de raisonnement.
- Les croyances
Une croyance est une idée à laquelle l’on adhère et qui va régir nos choix de vie.
Exemple de la puissance d’une croyance :
Si une personne est persuadée que la porte qui se trouve dans la pièce en feu où elle se trouve qu’elle est verrouillée ; il est très probable qu’elle n'essaiera pas une seule fois d’ouvrir cette porte pour tenter de se sauver.
Exemple de croyance ; en action... !
Si une personne croit consciemment et/ou inconsciemment en l'autorité c’est-à-dire à une « instance » qui ne peut se tromper ou être remise en cause dans son intégrité, alors tout ce qui émane d’elle, sera peut ou pas remise en cause par principe.
- Les valeurs
Une valeur c’est quelque chose qui à de l’importance pour nous et donc selon son degré plus ou moins important, va influencer nos choix de vie.
Lorsqu’une chose à de la valeur pour nous, on va lui donner une attention importante ou bien on est prêt à la payer très cher soit financièrement parlant soit idéologiquement parlant. C’est ce qui explique que certaines personnes ont donné leur vie pour défendre telle ou telle valeur.
- Paradigmes
Un paradigme est la représentation individuelle de chaque personne. C’est la manière dont chaque individu comprend le fonctionnement de son univers, de sa vie, de la vie. Les valeurs et les croyances y participent fortement. Changer les paradigmes d’une personne (valeur et croyance) et vous en ferez un criminel ou un « saint ».
Qu’est-ce qu’un mécanisme neurologique ou neurochimique ?
Un mécanisme neurologique ou neurochimique est une loi ou un fonctionnement précis et particulier du cerveau.
Exemple : Le circuit de récompense est un mécanisme neurologique et biochimique qui favorise le plaisir et le désir, par la sécrétion de dopamine. C’est ainsi que pour avoir leur dose de DOPAMINE et donc de plaisir, que différentes personnes vont fumer, voir certains films ou pratiquer certains sports de manière intense, etc.
La dopamine est la « molécule du plaisir » libérée dans le noyau accumbens. Les neurones à dopamine sont impliqués dans le plaisir et le désir.
Comment interviennent tous ces mécanismes (croyances, valeurs, paradigmes ainsi que les mécanismes neurologiques et neurochimiques) dans l’adhésion catégorique POUR ou CONTRE ceci ou cela.
Bien des gens ignorent que leur conviction du moment (POUR ou CONTRE) résulte de « choix » conscient ou inconscient qui résulte de notre conditionnement mental. Ce dernier est la somme de nos croyances, valeurs, paradigmes, expérience « bonne ou mauvaise », de la nature de notre éducation, culture, etc.
Ce choix POUR ou CONTRE ceci ou cela, est aussi influencé par notre fonctionnement neurologique et neurochimique.
Par exemple :
- Dès que l’on commence à s’intéresser à quelque chose en particulier, notre cerveau va sans cesse chercher à privilégier ou à sélectionner sa recherche et/ou sa manifestation.
- Une personne qui à un moment donné va se préoccuper de sa chevelure en relation avec une calvitie naissante par exemple, ou un problème de peau ou autre chose encore, aura tendance à ne plus voir que cela chez les personnes qu’il rencontrera.
A partir du moment où une personne est POUR ou CONTRE ceci ou cela, elle va rechercher et sélectionner consciemment et inconsciemment, tout ce qui peut conforter ses convictions. Elle aura tendance par exemple à aller sur des sites internet où l’on défend les idées auxquelles elles adhèrent, fréquenter tel type de personnes, etc.
Plus une telle personne donnera de l’énergie à ces mécanismes et plus sa conviction d’avoir raison, d’opter pour tel ou tel choix, grandira.
Certes ces mécanismes sont intéressants pour nourrir une conviction, mais si cette dernière est « erronée » ou contraire au processus de la vie, alors tout en étant de bonne foi, on peut se fourvoyer fortement.
LA VÉRITÉ, comment s’en approcher ?
Maintenant que l’on vient de voir les mécanismes qui participent à nos convictions POUR ou CONTRE, on pourrait s’intéresser aux mécanismes ou à la démarche la plus juste, pour se rapprocher de la vérité ou de la réalité factuelle, en relation avec les faits et rien que les faits.
Comme on vient de le voir, ce ne sont pas les croyances ou les valeurs ou les paradigmes qui sont la voie royale pour se rapprocher le plus possible, de ce qui est juste ou vrai.
Pour se rapprocher le plus possible de ce qui est vrai, authentique ou juste, bien y voir, semble primordial.
Pour bien y voir, il est important :
- Que notre vision ne soit pas obscurcie par des croyances, valeurs ou paradigmes erronés, obsolètes, ou faux.
- Que l’on bénéficie d’un point de vue le meilleur possible. La « hauteur » d’un point de vue participe à sa qualité. Plus l’on voit les choses en prenant de la hauteur, et plus notre point de vue s'élargit et ainsi on bénéficie d’une compréhension plus large.
Paramètre important : savoir zoomer
Prenez par exemple une petite tâche sur un tissu, regardez là au microscope ; elle va prendre tout le champ de votre vision et vous ne verrez plus que cette tâche alors qu’au départ, elle pouvait n’être que minuscule.
Ensuite, éloignez-vous de cette tâche, et grâce à un meilleur point de vue plus large ou haut, vous relativisez cette tâche qui vous apparaîtra insignifiante.
Comment peut-on influencer ou manipuler l’opinion publique grâce à ce mécanisme ?
Il suffit par exemple, de focaliser toute l’attention des médias sur quelque chose en particulier, et ainsi vous le ferez grossir dans la conscience des gens. Ensuite associez-y la notion de peur, de crainte ou de mort, et vous mènerez l’opinion publique dans la direction que vous souhaitez.
Comment se rapprocher le plus possible de ce qui est juste, vrai ou authentique ?
Si on s’y intéresse de plus près, ce n’est pas forcément la personne qui a le plus de connaissance ou de culture ou de savoir qui possède le meilleur point de vue.
Paramètre important : Prendre de la hauteur
Pour illustrer cette idée, voici une petite histoire.
Il était une fois un savant très érudit reconnue pour son grand savoir, qui se trouvait au rez-de chaussé de sa grande et belle maison
Alors qu’il attendait des invités, il fut contraint de demander à son petit-fils âgé de seulement 8 ans, de l’informer lorsque ses convives seraient sur le chemin de sa propriété.
Pourquoi cela ?
Tout simplement parce que son petit-fils, bien que moins érudit que son grand père, bénéficie dans le cas d’espèce, d’un meilleur point de vue, car il se trouvait au dernier étage de la demeure, donc bien plus « haut » que son grand-père.
Conclusion
Plus on prend en compte de paramètres pour évaluer une situation grâce à un point de vue large et élevé et plus on a de chance d’éviter de commettre des erreurs d’appréciation.
Pour cela il est important d’avoir le moins possible de préjugés ou de prérequis qui vont limiter le champ des possibles et donc le champ de vision. Le bon sens participe aussi à faire émerger la vérité.